Economie mondiale au bord du gouffre! 2016.02
L'aggravation de la crise en Chine et ses ramifications mondiales révèle un fait frappant: il n'y a pas d'économie ou de groupe de pays qui puissent fournir la base d’une expansion économique mondiale. Les Etats-Unis, considérés jusqu'à récemment comme un «motif de satisfaction», se dirigent vers la récession (la production manufacturière s’y trouve probablement déjà) comme indiqué par la chute des rendements des bons du Trésor à 10 ans. Hier, ils ont terminé à un peu plus de 1,7 pour cent, alors que les investisseurs se précipitent vers un «refuge sûr».
L'économie européenne continue de stagner; on prédit que le chômage restera à deux chiffres indéfiniment et l’inquiétude se propage quant au niveau de créances douteuses dans le système bancaire. La banque centrale japonaise a entrepris de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif et a adopté des taux d’intérêt négatifs en raison de l'échec d’« Abenomics » à fournir une impulsion à l'économie japonaise.
Les pressions à la récession sont si intenses que plus d'un quart du monde fonctionne désormais avec des taux d'intérêt négatifs, une situation sans précédent.
N’ayant aucune solution économique à la crise grandissante, la réponse des classes dirigeantes du monde entier sera triple:
- Une intensification de l'attaque de la classe ouvrière, par le biais de suppressions d'emplois, de réductions de salaires et d'attaques des conditions sociales.
- Le développement de formes de plus en plus autoritaires de gouvernement et d'attaques des droits démocratiques pour écraser les luttes sociales et de classe qui émergent.
- Une marche accélérée vers la guerre à mesure que chacune des « grandes puissances » capitalistes cherche à décharger la crise sur ses rivaux, si nécessaire par des moyens militaires.
La classe ouvrière internationale doit développer sa propre stratégie sur la base de la lutte pour un programme socialiste international visant à la conquête du pouvoir politique et au renversement du système capitaliste.
Par Nick Beams